Accueil > Publications > La navigation à Longueuil
La navigation à Longueuil
Auteur : Pierre-Jacques Ratio, Chantal Côté, Aurore Rubi, SHL
Année de publication : 1996
Synopsis :
Dans le dernier quart du XVIIe siècle, l’Empire français d’Amérique a sa capitale logistique : Montréal. Situé juste en face, Longueuil est partie prenante dans la pénétration de tout un continent. Au XVIIIe siècle, plusieurs Longueuillois s’engagent à ravitailler, avec leurs canots d’écorce, le réseau de forts et postes de traite de l’Amérique française. Et le Saint-Laurent permet à l’Île Sainte-Hélène et aux navires de Charles Le Moyne de s’intégrer au commerce triangulaire avec la France et les Antilles. Puis, dès 1819, les premières barques à chevaux inaugurent leur service de traverse dans les eaux longueuilloises et montréalaises. Les troupes britanniques stationnées au fort de Chambly sont ravitaillées par les traversiers longueuillois dont les quais relient la voie pontée qui mène à Chambly. Mais l’activité navale à Longueuil ne se limite pas à la traverse. Le capitaine Victor Chénier fait régulièrement le service Montréal-Québec avec sa barque à vapeur Charlevoix.
Avant l’inauguration du pont Victoria, en 1859, (et même après car le Grand Tronc en exerce le monopole d’utilisation), les autres compagnies ferroviaires doivent recourir aux bateaux à vapeur pour transporter matériel et passagers de Montréal jusqu’aux rives de Longueuil où elles ont leurs têtes de ligne. De 1840 à 1930, plusieurs compagnies font successivement le service traversier entre Longueuil et Hochelaga tandis que, de 1893 à 1918, les navires d’armateurs montréalais, bouchervillois, lévisiens et autres partent du quai Saint-Alexandre, à Longueuil, pour relier le Marché Bonsecours, puis, à compter de 1913, le Marché Maisonneuve. Enfin, des navires ayant leur port d’attache à Longueuil transportent les plaisanciers qui fréquentent l’Île Sainte-Hélène ainsi que le parc d’amusement King Edward, dans l’île Grosbois à Boucherville.