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Archéologie
L’archéologie révèle les origines de Longueuil et enrichit son histoire
La richesse archéologique de l’arrondissement du vieux Longueuil est connue depuis fort lontemps. L’incontournable livre de Jodoin et Vincent, histoire de Longueuil et de la famille de Longueuil, publié en 1889, en dresse déjà un petit inventaire bien qu’il comporte certains points nébuleux attribuables au fait que les auteurs s’appuient dans certains cas sur des souvenirs transmis de bouche à oreille et non pas sur les témoignages visuels des informateurs ou des expertises scientifiques.
C’est à la suite de la décision d’élargir le chemin de Chamly en 1971 que les travaux révèlent leurs premiers secrets. À partir de ce moment, les chantiers de fouilles en 1982, 1993, 1995, 2005, 2007 et 2008 enrichiront constamment les données archéologiques sur les origines de Longueuil
Celles de juillet et D’août 1993 sur les lot 32 et 33(C), donnent le ton à toutes celles qui suivront et ont pour but de faire une étudede caractérisation des resources archéologiques du site. Les archéologues effectuent alors de nombreux forages en divers endroits sur les deux lots pour déterminer leur importance archéologique et élaborer un programme de recherche étalé sur plusieur années.
Les fouilles s’avèrent très frutueuses sur plusieurs point. D’une part, elles confirment l’importance du lieu et son fort potentiel archéologique et historique pouvant servir à l’interprétation d’une partie de l’histoire de Longueuil. À preuve, la récolte de nombreux artefacts, composés de divers débris de vaisselle, de pipes en terre, de céramiques, de résidus de pierres à chaux etc. D’autre part, l’intervention permet également d’attribuer un code Borden(BjFj-75) au site ce qui le protègera de toute destruction éventuelle.
En 1995, l’archéologue Pierre-Jacques Ratio en collaboration avec la Société d’histoire de Longueuil, la Ville de Longueuil, la Commission scolaire Jacques-Cartier et la Société de recherche et diffusion Archéobec dirige de nouvelles fouilles sur le lot 33(D)
Ouvert au public, ce site permet de mettre au jour plusieurs centaines d’artefacts représentant le mobilier quotidien des habitant de Longueuil. On y trouve un grand nombre de bouteilles de toutes formes et couleurs, datées du 19ième et du début du 20ième siècle, à savoir, des flacons servant à des produits médicamenteux, des encriers de divers formes, des bouteilles d’alcool, de bouillon de boeuf, d’eau de toilette, de parfum ou de soda. À cela, il faut ajouter une miltitude de tessons de faïence ou de terre cuite, des restes de pipes de terre, divers jouets ainsi qui des figurines et des bibelots. La liste se termine par divers objets de fer utilisés dans la vie courante des familles d’un village principalement agricole, tels des fers à cheval, des chaînes ou des clous forgés. La récolte est riche en objets variés qui témoignent et révèlentp eu à peu la vie quotidienne de nos ancêtres.
Récemment en 2010, de nouvelles fouilles d’une durée de trois semaines ont apporté d’intéressantes trouvailles. Bien que les résultats ne soient pas encore publiés, les informations récoltées semblent prometteuses et viennent confirmer l’importance du site archéologique du Parc de la Baronnie et le besoin de mettre en valeur ce riche secteur.
Ajoutons que des prélèvements de sol permettront en plus de faire des analyses au niveau des pollens et d’envisager une possible reconstitution du couvert végétal qui existait sur cet emplacement avant l’arrivée des Européens. C’est une histoire à suivre.
Finalement, la découvertes d’artefacts et de fondations de bâtiments dans le sol du parc de la Baronnie témoigne non seulement d’un passé fort lointain mais révèle aussi de précieux renseignements sur la vie quotidienne de nos ancêtres tant amérindiens qu’européens d’ascendance qui ont occupé ce lieu à un moment ou l’autre de l’histoire de Longueuil.
Ce long fil d’Ariane éclaire, enrichit et complète peu à peu les données historiques recueillies au fil du temps. Le Parc de la Baronnie offre donc maintenant tout ce qu’il faut pour mettre sur pied un centre d’interprétation sur les origines archéologiques et historiques de Longueuil.